Vers une embellie

 

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU 20 NOVEMBRE 2021

Suite à la crise sanitaire, il ne fut pas possible de réunir l’assemblée générale en 2020. L’espace Bertholin ayant été entre temps vendu par le diocèse, c’est dorénavant la Maison de quartier du centre-ville de Valenciennes qui nous offre un bel accueil juste au pied de la Basilique.

Après avoir fait état des personnes excusées, le président Alexandre Bonduelle a remercié l’assistance dont la fidèle présence est saluée ainsi que Monsieur Daniel Cappelle, adjoint au maire en charge de la vie culturelle et de la valorisation du patrimoine qui ne manque jamais notre rituel rendez-vous.

Si l’activité de l’association n’a pas manqué d’être impactée par les restrictions nées de la crise sanitaire, il n’en a pas moins fallu régler quelques problèmes comme la quête d’un nouveau lieu pour exposer la maquette de la Basilique suite à la vente de l’espace muséal Bertholin : c’est dorénavant la chapelle du lycée Notre-Dame, avec l’accord du directeur d’alors Christian Sulmon, qui abrite la maquette en compagnie d’autres éléments mobiliers de la Basilique ; elle est placée symboliquement près du pavillon, emblématique de toute basilique, qui fut déplacé provisoirement en ce lieu depuis la fermeture de l’édifice.

Ajoutons la nécessité de retrouver un nouvel hébergement pour notre site internet, alimenté le plus régulièrement possible par notre vice-président Jean Poncet, responsable du site. 2020 fut aussi une année électorale et le président a rappelé qu’il fut envoyé une lettre à tous les candidats aux municipales afin de connaître leur position relativement à la sauvegarde de la Basilique mais ne furent reçues que… 2 réponses.

Par ailleurs, sans que l’information ait été communiquée par la ville lors de la dernière assemblée générale du 20 novembre 2019, le président a pu se procurer lors du 1° semestre 2021 le jugement rendu en 1° instance par le tribunal administratif de Lille le 23 avril 2019 à propos de l’action contentieuse engagée pertinemment par la ville pour les dégâts engendrés par les travaux de 2007-2008. Les termes dudit jugement ont justifié une réunion du bureau en 2021 qui a validé le principe de l’envoi d’une lettre ouverte au maire de la ville, les motifs et dispositif du jugement ayant suscité des interrogations quant à la démarche de la ville propriétaire (tous ces documents sont mis en ligne sur le site internet de l’association). Le premier magistrat de la ville n’a hélas fourni aucune réponse, fût-ce un simple accusé de réception.

L’attente n’en était que plus grande d’entendre l’adjoint au maire en charge du dossier à qui la parole fut immédiatement donnée.

Monsieur Daniel Cappelle a d’abord souhaité évoquer le contexte sanitaire ayant impliqué de dépenses supplémentaires pour la ville. Mais il a de suite affirmé la volonté inchangée de la municipalité de poursuivre les travaux de sauvegarde de la Basilique en réitérant le refus de déconstruction et en faisant valoir que la reconstruction à l’identique de la première travée de la nef traduisait bien cette résolution. L’idée est de reprendre le schéma initial prévu pour les travaux engagés en 2007 mais dont il faut inévitablement réactualiser le coût total qui atteindrait dès lors 32 millions d’€. Or la ville s’engage à dégager chaque année entre 500000 et 600000 €, ce qui conduirait à une durée pour le moins excessive des opérations de restauration alors même que continue à se dégrader l’édifice. Il est dès lors impératif de rechercher un maximum de subventions extérieures pour raccourcir autant que possible ce délai en partant à la chasse aux subsides tous azimuts : État, région, département, loto du patrimoine… Au surplus, se pose en parallèle l’urgence du chantier du Musée des beaux-arts dont le montant total est estimé à 15 millions d’€ et pour lequel l’objectif de la ville est bien d’obtenir des subventions couvrant 80% du montant, dans le but d’une réouverture souhaitée en 2025. Daniel Cappelle souligne cependant la volonté de conduire ces travaux du musée en parallèle de ceux engagés sur la Basilique et ainsi de piloter la quête des fonds tant pour le musée que pour la Basilique.

Au demeurant, il convient d’identifier les prochaines étapes de ces travaux sachant que la priorité concerne le clocher dont les travaux n’avaient pas été réceptionnés suite au fiasco de 2007-2008 : se pose en effet un vrai problème d’étanchéité comme en témoigne la végétation parsemant le bâtiment y compris dans la partie haute du clocher. La réflexion s’oriente aussi sur la couverture et les exigences qu’engendre l’inscription aux monuments historiques pour sa rénovation avec l’idée d’un aménagement de celles-ci de nature à en modérer le coût.

La question des orgues classées est indissociable de celle du bâtiment sachant que ces dernières ont bien été restaurées et entreposées ; reste à les remonter, posant pour ce faire la question du moment opportun à fixer au regard du phasage des travaux de restauration.

Monsieur l’Adjoint au maire insiste également sur la nécessité impérieuse d’obtenir une réponse claire et officielle de l’affectataire quant à l’usage futur de la basilique d’un point de vue cultuel sachant que le consensus existe depuis longtemps sur une vocation mixte, tout à la fois culturelle et cultuelle. Une rencontre entre le propriétaire et l’affectataire doit avoir lieu au 1° trimestre de l’année 2022.

Dans la réflexion engagée sur l’avenir de la Basilique, l’idée est bien de mettre en valeur la tradition du Saint-Cordon qui dépasse donc le strict cadre cultuel et qui justifie une démarche engagée par le sanctuaire, avec l’appui de la ville, en vue d’un classement au patrimoine culturel immatériel tel que défini par l’Unesco. Ainsi, la Basilique doit pouvoir être, outre le réceptacle du sanctuaire et de la statue comme l’implique en tout état de cause son statut canonique même de basilique, un véritable espace muséal et patrimonial, le tout couplé avec un aménagement en lieu de concert pour tirer avantage des grandes orgues remontées, reliées à l’orgue de chœur.

Une vraie démarche de mécénat doit pouvoir être engagée, correspondant à la vocation même de l’association comme le souligne Daniel Cappelle mais dans un vrai partenariat avec la ville, autour d’évènements centrés sur l’édifice et sa richesse patrimoniale, dès l’an prochain, notamment aux alentours du prochain pèlerinage de septembre. Rendez-vous doit être pris lors du 1° trimestre 2022 pour poser les premiers jalons de ce partenariat.

Une étape majeure doit cependant avoir lieu d’ici la fin juin 2022 : l’élaboration d’un vrai phasage des travaux et donc d’un calendrier donnant une visibilité à tous les acteurs potentiels de la restauration, ville comme association, en lien notamment avec le comité de sauvegarde du patrimoine de Valenciennes dont la collaboration déjà bien ancrée avec notre association n’est plus à démontrer.

Après cet échange fructueux, Daniel Cappelle nous ayant quittés, un débat s’engage sur les perspectives dévoilées par le représentant de la ville. Il en ressort que, dans l’objectif de s’inscrire dans l’échéancier espéré des travaux, notre association souhaite prendre en charge plus particulièrement une partie de l’aménagement intérieur de la Basilique puisque que le schéma initial de restauration ne couvre que le clos et le couvert. Le choix, après suggestion du vice-président Jérôme Guilleminot, ratifié à l’unanimité, serait de s’atteler à la restauration de la chapelle de la Vierge abritant normalement la statue, située en l’abside de la Basilique. Cela donnerait indéniablement un objectif visible et donc mobilisateur.

Le bilan financier est présenté par le trésorier René Delcourt, un bilan marqué par de faibles mouvements s’expliquant par la crise sanitaire, quoi qu’affecté par une dépense récurrente supplémentaire qu’est l’hébergement du site internet. Quitus est donné à l’unanimité.

L’assemblée générale s’achève sur l’invitation faite à assister à la conférence organisée le 19 décembre 2021 à 14h 30, salle paroissiale de la Briquette, dans le cadre du Cercle archéologique et historique de Valenciennes, consacrée à la construction de la future basilique et donnée par Monsieur Frédéric Vienne, archiviste diocésain de Lille, spécialiste du néo-gothique. Un conférencier que l’association pourrait solliciter en vue de renouveler la documentation dédiée à la Basilique.